Dernièrement quelqu’un me demandait comment j’avais réussi le tour de passe-passe de devenir maître d’œuvre après avoir été acheteur industriel.

Sa réaction était un mélange subtil d’incrédulité et de confusion, comme si j’avais déclaré avoir appris la maîtrise d’œuvre en regardant des tutoriels YouTube pendant un week-end particulièrement productif.

J’ai failli lui demander s’il pensait que les maîtres d’œuvre naissaient avec un casque de chantier sur la tête et un mètre ruban à la main mais j’ai préféré garder mon sérieux… enfin, presque !

Il est vrai que si votre médecin vous annonce qu’avant d’exercer il était menuisier ou que votre avocat vous déclare qu’avant, il taillait des steaks dans une boucherie…

La magie de la transformation

Pour lui, il semblait évident qu’un responsable achats se contentait de relever les besoins du client et de négocier le meilleur prix. Mais laissez-moi vous dire que la réalité est bien plus complexe !

Les coulisses du métier

Avant même de passer commande, un acheteur doit définir les besoins du client, établir un budget serré et rédiger un cahier des charges.

Pendant les travaux, il jongle entre la coordination des entreprises, le suivi des travaux, des délais et la gestion des imprévus.

Après la livraison, il vérifie les factures avec l’œil d’un comptable et évalue les fournisseurs.

Des rôles similaires

Mais attendez… N’est-ce pas exactement ce que fait un maître d’œuvre ?

La différence réside dans le fait que le maître d’œuvre doit prouver ses compétences à son assureur pour obtenir la sacro-sainte garantie décennale.

Imaginez un peu : « Bonjour M. l’assureur, hier j’étais acheteur de trombones, aujourd’hui je veux construire des gratte-ciels. Ça vous va ? »

C’est un peu comme si on confiait une Formule 1 à quelqu’un qui vient d’avoir son permis. « Tiens, voilà les clés du bolide à 15 millions d’euros (c’est le montant de notre garantie), amuse-toi bien ! »

Conclusion

Alors la prochaine fois qu’on me demandera comment, « du jour au lendemain », je suis passé d’acheteur industriel à maître d’œuvre, je répondrai simplement : « C’est comme passer de boucher à chirurgien. Après tout, on coupe de la viande dans les deux cas, non ? »

Et n’oubliez pas : derrière chaque maître d’œuvre se cache un responsable achats qui a su transformer ses compétences en super-pouvoirs !

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