En voilà une embrouille qui ferait pâlir un camembert trop fait !

  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Un beau matin, alors que je me roulais une clope tranquille, on toque à la porte de mon bureau. Pas l’genre de toquades que j’aime, mais bon, faut bien gagner sa croûte. J’ouvre et là, un type en costard, la tronche pâlotte, me dit tout de go : « Commissaire San-Antonio, j’ai besoin de vous. Ma maison est devenue un vrai bordel. »

Le gars, il s’appelle Lucien, la cinquantaine bien tassée et le portefeuille aussi large qu’un boulevard parisien. Il m’explique son casse-tête chinois : il voulait rénover sa bicoque et pour ça, il a appelé toutes les boîtes du coin. Peintres, maçons, plombiers, mais pas un maître d’œuvre pour surveiller tout ce joli monde.

Résultat, sa baraque, c’est la cour des miracles. Entre les fils électriques qui pendent comme des spaghettis, les tuyaux qui fuient comme des passoires, les murs qui s’effritent et l’électricien qui a encaissé son acompte avant de se volatiliser dans la nature, c’est le bal des maudits.

Bérurier, mon fidèle acolyte, débarque à ce moment-là, le sourire aussi large que la Seine un jour de crue.

« Eh bé, patron, c’est quoi c’bazard ? »

Je lui fais un topo rapide et nous voilà partis pour une nouvelle enquête, bien loin des macchabées et des truands habituels.

On commence par interroger les artisans. Le plombier, un type avec une bedaine qui ferait passer DEPARDIEU pour un anorexique, nous avoue qu’il a mal compris les plans. Le peintre, lui, a mélangé les couleurs, pensant que le rose fluo et le vert caca d’oie, c’était tendance. Quant au maçon, il a décidé de ne pas suivre les schémas, parce que, selon lui, « c’est pour les péteux, les schémas ».

Bref, on pataugeait dans la semoule. Alors, Bérurier, avec sa finesse légendaire, sort son arme secrète : une bouteille de rouge.

Autour d’un verre (ou plutôt trois), les langues se délient. On découvre que chaque artisan a bossé dans son coin, sans coordination. Pas de maître d’œuvre, pas de concertation, juste un joyeux bordel.

Je prends les devants : « Lucien, vous avez fait l’erreur classique. Vous auriez dû appeler une boîte comme AZZA Solution. Eux, ils auraient sélectionné les artisans avec rigueur, géré les travaux de A à Z et surtout, négocié les prix. Vous auriez très certainement pu économiser un bon paquet. »

Lucien, un peu pâlot mais soulagé, promet de suivre nos conseils. Quant à Bérurier et moi, on repart vers de nouvelles aventures, avec la satisfaction du devoir accompli et une bonne histoire à raconter au bistrot du coin.