Aucun rapport avec la choucroute ! 😃😃😃

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Savez-vous ce que sont les « Soft skills » ?

Tout au long de ma carriĂšre, j’ai dĂ©veloppĂ© certaines soft skills qui m’ont permis de travailler dans des secteurs aussi variĂ©s que le maritime, le commerce, le l’Oil&Gas, le nuclĂ©aire, le nuclĂ©aire, la DĂ©fense, le BTP


Il y a plusieurs annĂ©es, alors que j’enchainais les missions de transition en France et Ă  l’étranger pour le compte de groupes industriels spĂ©cialisĂ©s dans le domaine de la construction, j’expliquais Ă  un de mes amis de l’époque le dĂ©roulement de ma derniĂšre mission en ALGERIE.

A ce poste j’occupais la fonction de directeur des achats et de la logistique et on m’avait demandĂ© de restructurer entiĂšrement un dĂ©partement composĂ© d’une dizaine d’ingĂ©nieurs, de rationaliser les approvisionnements, d’amĂ©liorer la communication entre les diffĂ©rents services, de faire le tri parmi tous les sous-traitants (qualification et suppression de la corruption).

Mon ami qui Ă©tait gĂ©rant d’un magasin ClĂ© minute m’avait expliquĂ© qu’il avait dĂ©marrĂ©, seul, son activitĂ© en vendant uniquement des clĂ©s. Il s’était ensuite dĂ©veloppĂ© dans le remplacement des serrures Ă  domicile, effectuait des travaux d’imprimerie (cartes de visite, flyers, faireparts, stickers et la mise en place d’enseignes publicitaires sur la devanture de magasins.

Au fur et à mesure du développement de ses activités il avait recruté six ou sept personnes.

Si mon ami avait un sens commercial trĂšs dĂ©veloppĂ© (il aurait pu vendre de la glace Ă  un esquimau !), il manquait cruellement d’organisation, nĂ©gligeait l’aspect administratif et comptable, ses employĂ©s se gĂ©raient eux-mĂȘmes tant bien que mal et travaillaient « en mode soviĂ©tique Â» : ils travaillaient tous comme ils voulaient, quand ils voulaient et oĂč ils voulaient !

AprĂšs lui avoir parlĂ© de mes pĂ©ripĂ©ties en ALGERIE, il m’avait demandĂ© si je pouvais lui rendre service et utiliser mes compĂ©tences et la rigueur acquise dans les groupes industriels pour les mettre en application dans son magasin.

Nous Ă©voluions du point de vue professionnel dans des univers complĂ©tement diffĂ©rents mais j’avais acceptĂ© ce challenge, Ă  condition qu’il accepte toutes mes remarques, mĂȘme celles qui le concernaient directement et qui risquaient de le froisser.

Il Ă©tait prĂȘt Ă  Ă©couter les critiques relatives Ă  ses employĂ©s mais allait-il accepter d’ĂȘtre critiquĂ© lui-mĂȘme ?

Comme je l’avais fait au cours de mes prĂ©cĂ©dentes missions, j’avais reçu chaque employĂ© en entretien individuel afin de comprendre ses diffĂ©rentes tĂąches, ses points forts, ses points faibles, les divers malaises qu’il pouvait ressentir, ses propres suggestions pour l’amĂ©lioration de l’organisation.

Ensuite j’avais mis en place un planning d’interventions, un suivi des approvisionnements, l’organisation d’une petite rĂ©union quotidienne de travail le matin au moment du cafĂ©, afin de faire le point sur ce qui avait Ă©tĂ© fait la veille, ce qui restait Ă  faire, les difficultĂ©s rencontrĂ©es, la rĂ©daction de lettres et de mails types afin de gagner du temps
.

J’avais notĂ© que de nombreuses factures Ă©taient entassĂ©es dans une bannette, en attente de rĂšglement clients … : j’avais dĂ©signĂ©, avec l’accord de mon ami, une personne qui, une matinĂ©e par semaine allait se charger de relancer les clients quoiqu’il arrive.

Afin d’ĂȘtre toujours en mesure de rĂ©pondre aux besoins de la clientĂšle en pĂ©riode de congĂ©s ou en cas de maladie, j’avais conseillĂ© de mettre en place des binĂŽmes interchangeables.

Parmi toutes mes prĂ©conisations j’avais mĂȘme dĂ» mettre l’accent sur un des employĂ©s qui travaillaient Ă  l’accueil du magasin, qui recevait les clients et qui s’occupait de la vente.

L’employĂ© en question se montrait trĂšs peu aimable avec la clientĂšle et avait une hygiĂšne dĂ©plorable : difficile de ne pas s’en apercevoir Ă  cause de l’odeur lorsque l’on entrait dans le magasin !

Ses collĂšgues s’en plaignaient mais n’osaient pas le lui dire !

Mon ami laissait faire car l’employĂ© Ă©tait un cousin de son Ă©pouse


A la fin de mon intervention j’avais Ă©tabli un rapport mentionnant les diffĂ©rents disfonctionnements et mes prĂ©conisations que j’avais remis Ă  mon ami.

Ce dernier m’avait demandĂ© de faire un compte rendu Ă  l’ensemble du personnel.

Mes conseils ont, je pense, bien Ă©tĂ© accueillis par l’ensemble des intervenants (sauf peut-ĂȘtre par « l’employĂ©-putois Â» qui avait dĂ» se laver plus souvent !

Je pourrais pour « me faire mousser Â», dĂ©clarer que grĂące Ă  mes conseils l’organisation du travail s’était nettement amĂ©liorĂ©e, que le chiffre d’affaires avait Ă©tĂ© multipliĂ© par deux (!!) mais, quelques semaines aprĂšs mon intervention la plupart de mes recommandations avaient Ă©tĂ© « oubliĂ©es Â», laissant place au laxisme habituel.

Mon ami n’a pas imposĂ© des mesures qu’il avait pourtant jugĂ© trĂšs utiles et aurait dĂ» dĂ©signer un chef d’équipe pour le faire Ă  sa place.

Si vous ĂȘtes malade et que vous ne suivez pas le traitement de votre mĂ©decin, il n’est pas Ă©tonnant que vous ayez du mal Ă  guĂ©rir !

AprĂšs cette expĂ©rience j’ai poursuivi de nouvelles missions de transition pour le compte de groupes industriels. Ces missions ont durĂ© plusieurs mois et il a donc Ă©tĂ© plus facile de mettre en place des mesures et de les faire appliquer sur le long terme.

Vous ĂȘtes chef d’entreprise, vous souhaitez crĂ©er un dĂ©partement ou amĂ©liorer votre organisation, Ă©crivez-moi Ă  :

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